15 novembre 2012

Du Larzac à Notre-Dame-des-Landes : le combat continue !

Commune de l'Ouest de la FranceLe projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes devient le symbole d’un monde en crise profonde. Tout y est : accaparement et bétonnage des terres, destruction du bocage, des zones humides et de la biodiversité, le tout orchestré au profit d’une multinationale, Vinci, devenue grand aménageur et assurant la confusion entre intérêts publics et privés.

Une fois les milliards enfouis, ce projet risque bien de connaître le même sort que le paquebot France qui a fini dépecé et envoyé à la ferraille…


Conçu y a quarante ans, hors crise énergétique, hors crise climatique, hors crise alimentaire, hors crise financière, hors développement d’autres moyens de transport internes que l’avion, ce projet se voulait un moyen de désenclavement d’une région, pointe occidentale d'une communauté européenne à six membres. Contre vents et marées, ce projet s’accélère alors que l’Europe est en crise financière et économique profonde.

On a en mémoire le conflit qui a opposé les paysans du Larzac et des citoyens venus du monde entier à l’extension du camp militaire. Au-delà des différences d’époque et de contexte, ces luttes ont en commun une résistance contre des décisions politico-administratives et une fuite en avant dangereuse : au Larzac contre une militarisation pensée comme au temps de la guerre froide, des guerres coloniales et de l’affrontement des blocs, à Notre Dame des Landes contre un projet démentiel d’aéroport international imaginé à la fin des Trente Glorieuses. 

Aujourd'hui, ce projet d'aéroport est :

Inutile : Alors que l'aéroport actuel de Nantes Métropole voit son trafic stagner depuis de nombreuses années, la construction d'un nouvel aéroport ne se justifie pas. Les promoteurs de ce projet espèrent voir le trafic aérien doubler mais comme d'habitude, les hypothèses de trafic sont surévaluées et servent à justifier un projet inutile. Ce projet est d'autant plus inacceptable qu'il y a déjà un aéroport à Nantes, un à Rennes, un à Angers et un à Saint-Nazaire !

Coûteux : Alors que les partenariats publics/privés se soldent systématiquement dans tous les pays du monde par une privatisation des bénéfices et une nationalisation des pertes, le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes va nécessiter l'engagement de l'État, à hauteur de plus de 250 millions d'euros. 

Climaticide : Le trafic aérien représente entre 3 et 5% des émissions globales de gaz à effet de serre. Chaque infrastructure supplémentaire crée donc un appel d'air, incitant les usagers à utiliser l'avion plutôt que d'autres modes de transport plus écologique.

Alors que le dérèglement climatique est désormais incontestable, que le prix des carburants ne cesse d’augmenter, que la destruction des écosystèmes s’accélère, que l’artificialisation des terres agricoles se poursuit, il est déraisonnable d’investir autant d’argent public pour aider une multinationale à saccager notre environnement.

Ce conflit prend désormais une dimension nationale et internationale. Le 17 novembre prochain aura lieu la manifestation de réoccupation, décidée après l’expulsion manu militari des occupants de la ZAD ([zone d'aménagement différé, rebaptisée zone à défendre)…


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