14 janvier 2014

Non à la méga-fabrique de semences mutantes de Monsanto !

Logo
L’entreprise américaine Monsanto étend son emprise sur toute la planète. Son nouveau projet est une gigantesque usine de semences génétiquement modifiées en Argentine.    

L'endroit choisi se trouve à Malvinas Argentinas dans la proche banlieue de Cordoba, une ville déjà entourée de soja OGM et dont les habitations sont régulièrement soumises à des fumigations intempestives…


Monsanto fait déboiser des milliers d'hectares pour y semer ses cultures transgéniques de maïs et de soja et en tirer des graines. Les plantes y sont génétiquement programmées pour être stériles. Durant le cycle de la culture, les semences sont régulièrement pulvérisées par des produits hautement dangereux pour la santé.

La seule manière pour les agriculteurs de continuer à les cultiver est de racheter chaque année les graines Monsanto. C’est ce que dénonce l'Association des Paysans de la Vallée Conlara, réunissant les familles rurales voisines d'une autre usine de l'entreprise.

Historique des évènements


En juin 2012, Monsanto annonce la construction de sa plus grande fabrique de semences de maïs transgéniques d'Amérique Latine. L’Argentine, déjà deuxième producteur mondial d'OGM est en passe ainsi de devenir un exportateur de semences GM bon marché. 

En novembre 2012, l'Assemblée de Malvinas Argentinas exige l’organisation d’un référendum. Les habitants exigent également le respect de la loi générale de défense de l'environnement qui oblige à la réalisation d'une étude d'impact environnemental mais les autorités passent outre…

Le 19 septembre 2013, un festival populaire, un « Printemps sans Monsanto », se tient sur le site marquant le lancement d'une opération de blocage qui dure plusieurs mois. Les entreprises de construction retirent leurs machines et les ouvriers ne se rendent plus sur le site. Mais face à la résistance qui s'installe, Monsanto cherche à intimider les leaders locaux et menace de traîner en justice les habitants participant à l'occupation.

Le 31 octobre 2013, Monsanto accuse Sofia Gatica de l'organisation des Mères de Ituzaingo et Eduardo Quispe, de l'Assemblée de Malvinas Argentinas, de « porter atteinte à la sécurité publique », tout en dénonçant de supposés « actes de violence contre le personnel » du chantier. Les avocats de Monsanto accusent ces militants d'occuper illégalement le terrain, ce qui, selon le code pénal argentin pourrait leur valoir des peines de prison allant jusqu'à trois ans et de lourdes amendes au civil pour préjudices économiques.

Le 28 novembre 2013, dernier rebondissement, un groupe d’environ soixante « gros bras » se présente sur le site pour saccager le camp. Les militants dénoncent la participation du délégué d'un syndicat de la construction (UOCRA), des engins de chantier et des camions étant par ailleurs immobilisés sur le site depuis plusieurs jours après une première tentative de déloger les occupants. 

Depuis, la grogne s'étend dans la province voisine de San Luis et reçoit un soutien grandissant dans la capitale. Pour les paysans argentins, « ce modèle n'a pas créé d'emplois, ne produit pas d'aliment pour notre région et menace notre santé » 

À cause de l’agriculture industrielle et génétiquement modifiée, notre planète change progressivement de visage. Les gouvernements de nombreux pays sont bien trop influencés par la multinationale américaine qui est au centre de ces mutations et qui contrôlera bientôt toute l’alimentation mondiale. Aux États-Unis, certaines espèces cultivées proviennent déjà à 90% des usines Monsanto. La firme vient même d’y faire voter une loi interdisant à un juge d’ordonner le rappel de ses produits, même pour des raisons de santé publique !

N’obligeons pas nos enfants et nos petits-enfants à hériter d’un monde nourri par Monsanto !


A la Présidente Cristina Kirchner, au maire de Malvinas et aux autorités de Cordoba :

Nous, citoyens du monde entier, vous exhortons à arrêter immédiatement le projet de Monsanto, qui veut construire un grand laboratoire de semences génétiquement modifiées à Cordoba et vous demandons d'organiser une consultation publique.  

L’usine et les pesticides qui y seront utilisés entraînent de très sérieux risques sanitaires pour les habitants. 

De surcroît, ils privent les citoyens du droit à décider quels aliments sont produits et consommés chez eux. 

Le gouvernement doit faire en sorte que les politiques publiques en matière d'OGM reflètent bien les souhaits des citoyens argentins.


Signer la pétition ---> ICI


Photo Creative Commons


Lire toutes les infos du blog : 

Aucun commentaire: