06 mars 2014

Le sort des orangs-outans ne tient plus qu’à très peu de chose…

Portrait
Les orangs-outans ne vivent, à l’état naturel, que dans les forêts de Bornéo et Sumatra, en Indonésie et Malaisie qui sont leur dernier refuge.

D’après les scientifiques, il ne reste plus beaucoup de temps avant qu’ils ne disparaissent à jamais car la forêt est décimée, hectare après hectare, dans le but unique d’installer des plantations industrielles de palmiers à huile... 


Les orangs-outans font partie de nos cousins les plus intelligents et les plus proches. Leur nom signifie «homme de la forêt» en malais. Les orangs-outans intéressent beaucoup les généticiens et les biologistes qui étudient l'évolution humaine car ils appartiennent à la super-famille des primates hominoïdes mais possèdent une diversité génétique plus riche que les autres grands singes, n'ayant pas subi de réduction de variation génétique, contrairement aux espèces d'origine africaine.

Ils passent 90% de leur temps en mouvement, à grimper dans les arbres (ils peuvent étendre leurs bras sur une envergure de plus de deux mètres!) et à dormir dans leur abri à la cime des arbres, en utilisant les plus grandes feuilles pour se protéger de la pluie. En parcourant la forêt à la recherche de fruits, les orangs-outans diffusent les graines et participent au maintien de la jungle en bonne santé.

Il existe deux espèces arboricoles : l’orang-outan de Bornéo, classé comme une espèce en danger et l’orang-outan de Sumatra, classé en danger critique d’extinction. Se résigner à l’extinction des orangs-outans ne signifie pas seulement perdre l’un des plus majestueux animaux de la planète, mais aussi perturber toute l’écologie des forêts qu’ils habitent. 

Des menaces multiples


Des orangs-outans sont blessés voire tués dans les incendies utilisés pour « nettoyer la forêt » afin d’installer des milliers d’hectares de plantation de palmiers à huile à bas coût. Certains planteurs qui considèrent l’orang-outan comme un ennemi pour les plantations ne se gênent même pas pour les attaquer et les torturer avant de les tuer. 

La réduction globale de leur habitat ne fait qu’intensifier la fréquence du braconnage ainsi que la capture de jeunes orangs-outans, notamment pour en faire des animaux de compagnie à destination des particuliers, de magasins (pour appâter le client) ou de parcs d’amusement pour touristes.

L’exploitation forestière participe également très fortement à la fragmentation de leur habitat. La coupe d’arbres entraîne surtout un problème alimentaire car les arbres sont souvent source de nourriture pour ces grands singes. 

Par ailleurs, même les orangs-outans qui sont normalement en sécurité sont menacés. En effet, selon le rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les aires protégées, dont les parcs nationaux, sont touchées par les incendies et la coupe illégale de bois.

Face à toutes ces menaces, les orangs-outans sont forcés de fuir, mais vers des habitats beaucoup moins favorables à leur survie. Le résultat : une augmentation du taux de mortalité chez les jeunes et une natalité moindre chez les femelles. Plusieurs milliers d’orangs-outans disparaissent ainsi chaque année, notamment à Sumatra où leur nombre a chuté de plus de 90 % depuis 1900.

À Bornéo, où 80% de l’habitat naturel des orangs-outans a déjà été déboisé, il existe cependant un passage qui relie les forêts protégées qui ont été préservées mais celui-ci est sur le point d'être détruit. 

Les ONG environnementales et les associations locales ont annoncé qu’elles allaient acheter cette bande de terrain pour le protéger une fois pour toutes. Pour cela, il faut faire vite afin de prendre de vitesse les entreprises cupides qui n’attendent qu’une chose : s’y installer pour finir de détruire la forêt. 

Préserver ces terres, c’est toute la différence entre la vie et la mort d’innombrables orangs-outans car ils ont besoin d’étendues continues de forêts et d’arbres pour survivre...


Pour participer concrètement à la sauvegarde des orangs-outans, cliquer ICI



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