11 novembre 2015

Non au braconnage des oiseaux familiers !

Nom donné à plusieurs petits passereaux granivores
Novembre, c’est le mois où de nombreuses personnes installent des mangeoires dans leur jardin pour accueillir et nourrir les oiseaux à l’approche de l’hiver.

Novembre, c’est aussi le mois où dans le sud des Landes notamment, on utilise pièges et pieds de tournesol à proximité des habitations pour attirer et capturer des passereaux qui finiront en omelettes, brochettes ou autres spécialités culinaires très locales...


Sous prétexte de « traditions françaises », nombreux sont ceux qui s’autorisent à massacrer ces petits oiseaux familiers qui peuplent la campagne, les jardins et les parcs (alouettes, chardonnerets, fauvettes, pinsons, rouges-gorges, bruants ortolans, verdiers...)

Les captures sont d’autant plus aisées que les derniers migrateurs d’automne arrivent fatigués après un périple de plusieurs centaines ou milliers de kilomètres. Non seulement les techniques de capture ne sont pas sélectives mais elles sont également particulièrement violentes et cruelles. Les conditions de détention sont traumatisantes et de nombreux oiseaux sont blessés voire mutilés avant d’être tués puis consommés.

La France fait partie des pays du bassin méditerranéen où le taux de braconnage est le plus élevé (avec la Grèce, Chypre, la Croatie, la Libye ou l’Albanie). Parfois même, ce braconnage de notoriété publique alimente un trafic juteux.

Les braconniers, landais notamment, profitent de l’axe migratoire et des haltes de ravitaillement des passereaux pour les attirer avec de la nourriture et les capturer illégalement. Ils savent qu’ils ne seront pas inquiétés car ces pratiques perdurent grâce à la complicité de l’État français et d'élus de la République, maires, députés ou sénateurs dont les noms sont bien connus. L’État demande même à l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) de ne pas constater les infractions en invoquant ce qu’il appelle " la tolérance ".

Pourtant, toutes ces espèces sont protégées par la loi du 10 juillet 1976 et par l'arrêté ministériel du 29 octobre 2009. Les contrevenants sont passibles d’une amende de 15 000 € et d’un an d'emprisonnement.

Mais les sanctions infligées aux quelques personnes prises sur le fait grâce à la persévérance des associations du réseau BirdLife International et de la LPO pour la France (Ligue pour la Protection des Oiseaux) sont ridiculement symboliques. La situation est dénoncée par les agents eux-mêmes qui vivent de plus en plus mal cette situation de non droit. Chaque année, la LPO porte plainte contre le braconnage mais l’Etat continue de couvrir ces activités délictuelles.

Le Président de la République Française a affirmé vouloir faire de la France un pays exemplaire en matière de biodiversité. Cela passe d’abord par le respect des textes protégeant les oiseaux ! Il convient donc de rétablir l’Etat de droit, dans les Landes comme ailleurs, et de faire respecter la législation actuelle, indispensable au bon état de conservation de ces espèces.


A Monsieur François Hollande, Président de la République Française

" Nous sommes outrés de la tolérance de l'État français vis-à-vis du braconnage de petits oiseaux familiers, pourtant protégés. 400 000 oiseaux en sont victimes chaque année et viennent alimenter des trafics très lucratifs. Nous vous appelons à faire de la France, comme vous vous y étiez engagés, un pays exemplaire en matière de protection de la biodiversité et à faire cesser immédiatement ces pratiques cruelles. Faites appliquer la loi et faites intégrer l'interdiction totale de la chasse à la glu dans la loi biodiversité."


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